Pour commencer, pourriez-vous présenter ?
Bonjour, je m’appelle Anna Glogowski. Je suis chargée de faire la pré-sélection des documentaires de créations étrangers.
En quoi consiste cette fonction ?
Cela consiste à visionner les documentaires étrangers qui ont été envoyés au Festival et à rédiger des fiches d’évaluation pour aider François Sauvagnargues, délégué général, à faire sa programmation. De mi-octobre à mi-décembre, j’ai par conséquent visionné environ 150 films. Généralement le soir ou le week-end, car en dehors du FIPA, je travaille pour France Télévision comme programmatrice pour les documentaires français.
Qu’est-ce-qui vous amené à occuper une telle fonction ?
C’est à la demande de François Sauvagnargues que j’ai commencé à le faire. Il connaissait mon intérêt pour le genre documentaire et mon expérience dans ce domaine.
Auparavant, quel a été votre parcours ?
J’ai tout d’abord fait des études de sociologie, avant de découvrir le travail de Jean Rouch et de commencer à me former au documentaire avec lui.
Puis j’ai rencontré mon mari, qui est aussi cinéaste et avec lequel j’ai notamment travaillé comme preneuse de son.
Ensuite lorsque j’ai appris que Canal + allait être créé, j’ai eu envie d’intégrer leur équipe sachant que cela pouvait offrir de nouvelles perspectives en termes de programmation audiovisuelle.
Là j’ai débuté comme assistante, pour aboutir près de vingt après à être directrice de programmation.
Pourquoi les films documentaires vous intéressent-ils autant ?
Ce qui m’interpelle dans un film documentaire c’est la capacité du réalisateur à développer une relation de proximité avec ses personnages, sachant que cela demande du temps et du travail pour y arriver lorsque l’on sort du cadre de la fiction… Sans pour autant perdre de vue le propos du film….
En ce sens même quand le film comporte des imperfections en termes de réalisation ou de montage, si son auteur a su néanmoins trouver la bonne distance entre son sujet et ses personnages, cela va retenir mon attention.