« LA TUILERIE, SOUVENIR D’UNE IMAGE »

Un projet de film développé par Sylvain Gonzalez

  • Résumé:

A la recherche d’anciens voisins du camp des Milles, La Tuilerie, souvenir d’une image se
présente sous la forme d’une enquête de terrain, d’une chronique à la rencontre des témoins d’une époque passée. Le film se déroule au présent, tiraillé entre les aspirations de l’auteur à récolter des témoignages, des souvenirs, des impressions, et à questionner l’utilisation des outils de mémoire, le statut de l’historien, et les difficultés à conserver ce regard humain dans l’établissement de l’Histoire. La rencontre d’un historien et d’une bénévole de l’association pour le Mémorial du camp des Milles viennent morceler ces entretiens avec les témoins.

Ancienne fabrique, la tuilerie des Milles fut transformée en camp d’internement, puis de
déportation durant la seconde guerre mondiale. Son point de départ est le trajet en voiture que l’auteur effectuait jadis, avec sa mémoire, son histoire, le rapprochement iconique qui lui fit deviner les plaintes que ces murs avaient abritées, et la voix d’un adolescent devenu adulte, qui se souvient du hasard qui amena le camp sur sa route.

Les millois parlent de la tuilerie. Ils parlent du lieu de travail, de l’arrivée des internés puis des
déportations. Ils reviennent sur le quotidien de ces années noires : les rapports avec les internés, l’occupation, la police de Vichy, la peur, la faim. Puis ils évoquent l’après : l’après « silencieux », ou post-guerre, et l’après « médiatique » à partir des années 1980. Comment ont-ils vécu ce silence ? Comment vivent-ils aujourd’hui le travail de mémoire et sa transmission aux générations futures ?