Festival International du Film Amazigh Issni N’Ourgh

1d38ec97-c-7081f4b5-9-Sans titre

Plusieurs films réalisés par les étudiants du master ont été présentés dans le cadre du Festival International Issni N ourgh Du Film Amazigh Issni N’Ourgh à Agadir (MAROC).

Nous avons d’abord été reçus à la faculté des lettres et sciences humaines où nous avons montré le film de Sophie Sherman « Philippine » (2007) et celui de Lola Contal « Gare gazette » (2013), le débat a été passionnant avec les étudiants et leurs professeurs qui ont trouvé que ces films portaient un regard original et spontané sur la société française.

Ensuite nous avons été invités par l’association Dar si Ahmed DEHAM qui organise des projets de développement particulièrement intéressants (captation des brouillards pour produire de l’eau potable…). Nous leur avons présenté « Face au mur » (2012) de Pascal Rehnolt et « Angelo et Katia » (2012) de Lionel Langlade, les discussions ont tourné autour de l’image de la France au Maroc et de l’apport du film documentaire lorsqu’il s’agit de décrire les situations humaines de façon complexe.

Le Jury de ce festival présidé par Daniel Cling a décidé d’attribuer le grand prix documentaire à la réalisatrice Marie Bonnard pour son film intitulé « Les Ayants droits ». Un film que nous avions eu la chance de voir récemment à Aix-en-Provence lors de notre dernière rencontre professionnelle où nous avions invité la cinéaste ainsi que la productrice du film Céline Loiseau (TS production). Nous avions échangé autour du film pour questionner le travail de création spécifique de l’écriture documentaire lorsqu’elle utilise l’image d’archive comme moteur du récit. En effet dans ce films les images nous rendent l’histoire visible et elles assument un rôle crucial dans notre façon de comprendre ce qui s’est passé, mais elles ont aussi un rôle politique ne serait-ce que par la façon dont elles sont agencées avec les images d’aujourd’hui.

Ce sont ces questions autour de la capacité du cinéma documentaire à former un appareil critique (et poétique) qui interrogent notre société et le point de vue d’une époque par rapport à une autre, que j’ai retrouvé tout au long des discussions avec les festivaliers Du Film Amazigh Issni N’Ourgh ainsi  qu’avec l’équipe d’enseignants de la faculté IBN ZOHR d’Agadir qui a ouvert récemment un département de sciences humaines et sociales avec qui j’espère nous pourrons désormais développer des projets autour du cinéma.

Un grand merci à Rachid Bouksim le directeur du festival  !